Comprendre et accompagner le deuil avec la psychologie
Un jour ou l’autre, il arrive qu’un de nos proches se retrouve confronté à la perte d’un proche.
Alors, comment faire face à un tel chagrin ? Comment aider celui qui est en deuil ?
Aucun « guide » ne pourra jamais de conseils fiables qui s’appliquent à tout le monde puisqu’il n’existe aucune norme dans ce domaine. Mais la psychologie peut vous aider à comprendre les étapes du deuil et à accompagner un de vos proches lorsqu’il est concerné par cette douloureuse épreuve.
Pour aider un membre de votre entourage à surmonter son chagrin, il faut avant tout faire preuve d’écoute et de l’empathie. Mais il faut aussi prendre en compte qu’il traversera cinq étapes incontournables : le choc, le refus, la colère, la dépression, l’acceptation.
Perdre un être cher nécessite un travail et c’est un processus interne qui est de mieux en mieux expliqué par les psychanalystes. Et comprendre les difficultés psychiques que connaissent les personnes endeuillées vous aidera à les accompagner au mieux.
Le travail de deuil, un processus long
Le travail intérieur du deuil est un travail qui peut prendre du temps, et les étapes de guérison ne se succèdent pas toujours dans un ordre logique avant de disparaître. Très souvent, les personnes endeuillées font un pas en arrière, deux pas en avant. Lorsque vous accompagnez un de vos proches dans ce processus, il est important de respecter ce rythme et de ne pas commenter les fluctuations d’humeur de la personne en souffrance, sans jugement du type "Tu pleures encore ?" ou "Tu t’actives trop !"
Pendant quelques semaines, il est tout à fait possible que la personne semble reprendre goût à la vie, avant de "replonger" dans un état dépressif ou une nouvelle phase d’hyperactivité.
Les différents rendez-vous émotionnels
A l’annonce d’un décès, la personne endeuillée se retrouve comme exclue du monde « normal », projetée dans une zone sans affects ni sensations. C’est le choc, la sidération, qui semblent l’anesthésier et la rendre incohérente. C’est un mécanisme de défense courant destiné à protéger de l’impensable.
Quelle réaction avoir ? Pas question alors de chercher à ramener à la réalité celui qui s’en défend par une forme de déni de sa détresse, ou d’utiliser la violence dans le but de le faire "réagir". Ce qui est important au contraire, c’est d’apporter une présence empathique et de faire attention à chacun de nos mots. Il ne faut pas forcément parler pour apporter un soutien de qualité.
Viennent ensuite les larmes, les cris, la révolte et la colère, signes que la perte devient consciente. Il est nécessaire que les personnes endeuillées expriment ces émotions violentes.
Le deuil peut donner l’impression aux personnes qu’elles ne retrouveront jamais le gout de vivre. Les rassurer ou dédramatiser n’est parfois pas la bonne solution : cela peut être perçu comme une manière de nier ce que la personne est en train de vivre.
Le fait d’évoquer l’histoire et les souvenirs en commun avec le défunt peut aider davantage. Cela permet de reconstruire des souvenirs qui semblent s’éloigner rapidement.
Peu à peu, l’acceptation amorce l’accomplissement du deuil. Loin de l’oubli, elle permet d’établir une nouvelle relation avec la personne aimée.
Mais on ne parle de deuil accompli que lorsque l’endeuillé sera à son tour capable de s’investir dans d’autres relations.
La culpabilité, un sentiment à prendre en considération
Tout au long du processus du deuil, le sentiment de culpabilité est présent pour la personne qui traverse cette épreuve. Cette dernière peut s’en vouloir de continuer à vivre alors qu’un de ses proches n’a pas eu cette chance, ou s’en vouloir de ne pas avoir assez aimé ou protégé l’être cher, tout en lui en voulant de nous avoir abandonné
L’écoute empathique s’avère là encore fondamentale. Si l’on s’en sent incapable, on peut orienter l’endeuillé vers un spécialiste.
Si un de vos proches traverse une période de deuil, n’hésitez pas à vous rapprocher de nos psychologues en ligne qui vous proposeront des téléconsultations pour vous accompagner au long de cette épreuve.